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Cela vous dirait-il de réduire de 40% votre risque de mourir ?

3 mars 2017

     

    Une nouvelle étude suggère que l’amélioration de la capacité d’effort maximum au fil du temps peut prolonger la vie.
    Les personnes qui démarraient avec une capacité d’effort faible mais étaient capables de l’améliorer vers des niveaux intermédiaire ou élevé réduisaient leur risque de décès durant l’étude d’environ 40%, déclarent les auteurs.
    « La capacité d’effort maximum reflète notre capacité à produire du travail. Elle est dépendante de la santé du cœur, des poumons, du sang et des muscles, » a déclaré à Reuters Health l’auteur principal Clinton Brawner, de l’Institut du Cœur et des Vaisseaux Edith and Benson Ford, à l’Hôpital Henry Ford, à Détroit.
    « Plus important, une plus haute capacité d’effort signifie qu’un individu est capable de réaliser les activités quotidiennes, telles que travailler autour de la maison, plus facilement et avec moins de fatigue, par rapport à quelqu’un présentant une moindre capacité d’effort, » a déclaré Brawner par e-mail.
    Alors qu’il y a pléthore de données pour supporter la relation entre la forme physique et les résultats, tels que le décès prématuré, il n’y a que quelques études ayant évalué si les changements de forme physique sont reliés aux résultats et aucune de celles-ci n’incluait des femmes, a déclaré Brawner.
    Afin d’adresser ce manque de connaissances, Brawner et ses collègues ont analysé les données du projet Henry Ford Exercise Testing (FIT), qui impliquait des adultes de Détroit dans le Michigan, qui avaient subi des épreuves d’effort ordonnées par un médecin, sur des tapis roulants, entre 1991 et 2009.
    Comme cela a été rapporté le 6 février dans les Mayon Clinic Proceedings, l’équipe de l’étude a examiné plus de 10.000 patients ayant réalisé deux épreuves d’effort sous stress à un an d’intervalle.
    Après une période de suivi moyen de 8,6 ans, 9,5% des hommes et 7,4% des femmes étaient décédés.
    Comparées aux femmes qui maintenaient de faibles niveaux de forme physique aux deux tests, celles qui s’amélioraient d’un niveau faible au premier test à des niveaux intermédiaire ou élevé de forme physique lors du second test étaient 37% moins susceptibles de décéder.
    Les hommes qui s’amélioraient d’un faible niveau de forme physique à la ligne de base à des niveaux intermédiaire ou élevé de forme physique étaient environ 44% moins susceptibles de décéder, comparés à ceux qui n’avaient pas changé de catégorie.
    Présenter un faible niveau de forme physique est un facteur de risque important pour le décès prématuré et l’amélioration de la forme physique est importante pour la santé, a déclaré Brawner.
    « L’amélioration de la forme physique est sous notre contrôle, puisque elle est influencée par notre niveau d’activité physique, » a-t-il affirmé.
    Pour améliorer la forme physique, les gens doivent augmenter leur niveau actuel d’activité physique, ce qui se fait le mieux par l’accomplissement d’exercices réguliers, tels qu’un programme de marche ou de course, a déclaré Brawner.
    « Le vieillissement et le vieillissement sain en général n’est pas un processus passif, nous devons être actifs par rapport à lui, nous devons faire des plans, prendre des décisions et les suivre. De cet article nous pouvons en conclure que cela fait la différence, » a déclaré le Dr. Jonathan Whiteson à Reuters Health dans une interview téléphonique.
    Whiteson, un professeur assistant en médecine de réadaptation et en médecine au Centre Médical NYU Langone, à New York City, n’était pas impliqué dans l’étude.
    Whiteson a déclaré qu’il est très important que les personnes ayant des pathologies préexistantes, telles que du diabète, de l’hypertension, de l’hypercholestérolémie ou de l’obésité, soient évaluées par leur médecin avant qu’elles ne s’engagent dans un programme d’exercices aérobiques intense.
    « Vous devez en numéro un vous assurer que votre santé est compatible avec l’exercice. Toute personne ayant des problèmes de santé complexes devrait être contrôlée afin de s’assurer que l’exercice est sûr pour elle. Ceci étant dit et pour les personnes plus jeunes n’ayant pas de facteurs de risque, il s’agit avant tout de se lever et de faire quelque chose, » a-t-il affirmé.
    Whiteson a déclaré que les personnes devraient se pousser jusqu’à une intensité où elles ressentent de la fatigue.
    « Plus vous en faites, moins fatigué vous devriez vous sentir. C’est l’entraînement ; vous êtes de plus en plus en forme, » a-t-il déclaré.
    Personne ne se lève le matin et court un marathon. Ils doivent d’abord commencer par courir un kilomètre, puis dix kilomètres, a déclaré Whiteson.
    « Quand vous courez 10 kilomètres pour la première fois, vous allez le sentir. Mais quand vous l’avez fait six ou sept fois cela deviendra un peu plus facile, c’est le processus d’entraînement, » a-t-il déclaré.